Résumé : Peau d'âme, noir neige, le petit poussé... Il était zéro fois... c'est ainsi que commencent les contes défaits. L'histoire est celle d'un enfant et de l'adulte qu'il ne pourra pas devenir. Je suis sans fondations. Ils m'ont bâti sur du néant. Je suis un locataire du vide, insondable et sans nom, qui m'empêche de mettre le mien. La page reste blanche car tout ce qui s'y inscrit s'évapore. Sans rien dire jamais de ce qui ne se montre pas, loin de la honte et de la négation, Oscar Lalo convoque avec ses propres mots, pourtant universels, la langue sublime du silence... Et c'est en écrivant l'indicible avec ce premier roman qu'il est entré de façon magistrale en littérature. Avis : Comment décrire ce livre... voilà, une vraie claque, que ce soit au niveau du ton, de la forme que de l'histoire! Et c'est positif ce commentaire! Pour moi qui n'avait pas lu de contemporain depuis très longtemps, et bien, je suis ravie par ce titre! Commençons par la forme. L'auteur a choisi de diviser son livre en 79 courts chapitres où l'on exploite le thème de l'enfance volée. En effet, sans jamais le nommer, les mots, choisis avec précaution, presque pudeur, nous laissent découvrir avec bouleversement les douleurs, les souffrances, les peurs, mais surtout cicatrices visibles ou non que les ravages laissés par la violence faites aux enfants impliquent. Ce n'est pas un thème récurrent dans mes lectures, mais la construction de ce livre, en quatre parties, à su venir me chercher. L'ouvrage est raconté par un homme de 65 ans qui, selon les quatre parties du livre, nous livre son enfance brisée dans un «home» d'enfant. On retrouve tout d'abord la séparation de sa famille pour rejoindre «Le train» qui les amènent, lui et plusieurs autres enfants dans ce camps de vacances à l'allure utopique, enfin sur les brochures. Ensuite vient la partie concernant le «home» et ce qui s'y passe. C'est la partie la plus longue, car on découvre les multiples jeux de manipulations qu'a vécu le narrateur. Le tout est pleins de sous-entendus, mais impossible de s'y tromper, il y a bien eu des abus! En troisième vient «Le puzzle», moment où le narrateur, maintenant adulte, cherche la pièce manquante pour qu'il se sente enfin complet et en vient à confronter l'un de ses bourreaux. Et finalement, «Le coma» est la phase de reconstruction, la phase où il recommence à vivre, qu'il sort de son aquarium. Et j'ai bien aimé que l'auteur nous laisse sur une pointe d'espoir, comme quoi, il est possible de trouver la lumière à travers toute cette noirceur! Ce livre en dit peu, Ce livre dit tout, On parle d'enfance volée, On parle d'adulte incomplet, Une écriture délicate, Un récit difficile, Ce livre vient nous toucher! En bref, c'est poignant et bouleversement. Une lecture qui fait réfléchir. Merci aux Éditions Belfond pour l'envoi!!!
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Mars 2022
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